Sainte Rose de Lima
Naissance : | 1586 à Lima , Pérou |
Décès : | 24 août 1617 (à 31 ans) à Lima |
Béatification : | 15 avril 1668 par Clément IX |
Canonisation : | 2 avril 1671 par Clément X |
Fête : | 23 ou 30 août |
Attributs : | en habit de dominicaine, avec une couronne de rose, accompagnée de l'Enfant Jésus. |
Patronne : | des Amériques, du Pérou, des Philippines, des sœurs dominicaines, des couturières, des jardiniers, des fleuristes. |
image : | Basilique du Sacré-Cœur à Rouen |
Vie
Isabelle de Florès, dite Rose de Lima est la première sainte du Nouveau Monde.
Elle est née d'une pauvre famille espagnole dont elle était la dixième enfant. Peu après l'âge de 4 ans, elle sut lire, sans l'avoir jamais appris, et se nourrira du récit de la vie de Sainte Catherine de Sienne qui deviendra son modèle de vie spirituelle. Elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu.
En 1606, à 20 ans, elle prend l'habit des tertiaires dominicaines. Mais, comme il n'y avait pas de couvent dans la ville où elle habitait, elle se refugie dans un minuscule ermitage, tout au fond du jardin de ses parents, où elle passera le restant de ses jours dans la prière et les mortifications.
Elle bénéficia aussi de grâces mystiques telles que la méfiance de l'Inquisition lui valut plusieurs examens de la part des autorités religieuses, ses profondes réponses étonnèrent alors ses détracteurs.
Dans le même temps, elle se dévoue au service des indiens, des enfants abandonnés, des vieillards, des infirmes, et des malades.
A sa mort le peuple de Lima se précipita sur sa tombe pour y recueillir un peu de la terre qui la recouvrait.
Elle vécut une vie de pénitence et de macérations. A l'exemple de Catherine de Sienne, dès son enfance elle s'exerça au jeûne, refusant la viande et les fruits. Plus tard, elle ne mangea que du pain et de l'eau. Par des pénitences corporelles intenses, elle s'offrait à Dieu comme une victime sanglante pour le rachat des âmes du Purgatoire et la conversion de tous les pécheurs. Non contente de son lit en planches de bois sur lequel elle dormait, elle se confectionna un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes puis remplit les intervalles de fragments de vaisselle et de tuiles avec les acuités vers le haut. Elle dormira dans ce lit les seize dernières années de sa vie.
Dans ses méditations et ses prières, elle ressentait la douleur des hommes de toute origine et de toute confession et priait pour leur conversion.
Sainte Rose de Lima est aussi Patronne de la ville de Lima, de la Police Nationale et de l'Université Catholique du Pérou. Tous les ans, à l'occasion de la Solennité de Sainte Rose de Lima, le 30 août (férié au Pérou), une cérémonie religieuse réunit les autorités politiques, diplomatiques et militaires du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la Cathédrale de Lima au Sanctuaire qui lui est dédié.
Son culte semble s'être établi en France dès sa canonisation puisqu'on trouve une statue d'elle exécutée par Thibaud Maitrier pour l'église Saint-Exupère de Toulouse reconstruite par les carmes entre 1620 et 1623.
Au Québec, un quartier situé au nord de la ville de Laval porte le nom de Sainte Rose.
La légende raconte que sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s´écria : « Désormais, tu seras ma Rose », changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu´eut plus tard la jeune fille.
Citations de la Sainte
A part la Croix, il n'y a pas d'autre échelle pour atteindre le Paradis.
Le Seigneur a dit d'une voix forte : que tous les hommes sachent que la grâce arrive après la peine, qu'ils sachent que sans avoir porté le fardeau des afflictions, ils ne peuvent atteindre les hauteurs de la Grâce, qu'ils apprennent que les dons de la Grâce augmentent au fur et à mesure que le fardeau s'alourdit, que les hommes ne se trompent pas, il n'y a qu'une voie pour rejoindre le Paradis, et la Croix est la seule route pour y accéder.
Nous n'obtiendrons pas la Grâce si nous ne souffrons pas. Nous devons supporter peine après peine pour rejoindre la nature divine, la gloire promise aux enfants de Dieu, et le parfait bonheur de l'âme.
Si l'homme savait combien est suave la possession de la Grâce divine, combien précieuse elle est, combien de joies et d'exaltation elle procure, personne ne pourrait se plaindre de la croix qu'il faut porter.