Sainte Rose de Lima

Naissance : | 1586 à Lima , Pérou |
Décès : | 24 août 1617 (à 31 ans) à Lima |
Béatification : | 15 avril 1668 par Clément IX |
Canonisation : | 2 avril 1671 par Clément X |
Fête : | 23 ou 30 août |
Attributs : | en habit de dominicaine, avec une couronne de rose, accompagnée de l'Enfant Jésus. |
Patronne : | des Amériques, du Pérou, des Philippines, des sœurs dominicaines, des couturières, des jardiniers, des fleuristes. |
image : | Basilique du Sacré-Cœur à Rouen |
Vie
Isabelle de Florès, dite Rose de Lima est la première sainte du Nouveau Monde.
Elle est née d'une pauvre famille espagnole dont elle était la dixième enfant. Peu après l'âge de 4 ans, elle sut lire, sans l'avoir jamais appris, et se nourrira du récit de la vie de Sainte Catherine de Sienne qui deviendra son modèle de vie spirituelle. Elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu.
En 1606, à 20 ans, elle prend l'habit des tertiaires dominicaines. Mais, comme il n'y avait pas de couvent dans la ville où elle habitait, elle se refugie dans un minuscule ermitage, tout au fond du jardin de ses parents, où elle passera le restant de ses jours dans la prière et les mortifications.
Elle bénéficia aussi de grâces mystiques telles que la méfiance de l'Inquisition lui valut plusieurs examens de la part des autorités religieuses, ses profondes réponses étonnèrent alors ses détracteurs.
Dans le même temps, elle se dévoue au service des indiens, des enfants abandonnés, des vieillards, des infirmes, et des malades.
A sa mort le peuple de Lima se précipita sur sa tombe pour y recueillir un peu de la terre qui la recouvrait.
Elle vécut une vie de pénitence et de macérations. A l'exemple de Catherine de Sienne, dès son enfance elle s'exerça au jeûne, refusant la viande et les fruits. Plus tard, elle ne mangea que du pain et de l'eau. Par des pénitences corporelles intenses, elle s'offrait à Dieu comme une victime sanglante pour le rachat des âmes du Purgatoire et la conversion de tous les pécheurs. Non contente de son lit en planches de bois sur lequel elle dormait, elle se confectionna un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes puis remplit les intervalles de fragments de vaisselle et de tuiles avec les acuités vers le haut. Elle dormira dans ce lit les seize dernières années de sa vie.
Dans ses méditations et ses prières, elle ressentait la douleur des hommes de toute origine et de toute confession et priait pour leur conversion.
Sainte Rose de Lima est aussi Patronne de la ville de Lima, de la Police Nationale et de l'Université Catholique du Pérou. Tous les ans, à l'occasion de la Solennité de Sainte Rose de Lima, le 30 août (férié au Pérou), une cérémonie religieuse réunit les autorités politiques, diplomatiques et militaires du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la Cathédrale de Lima au Sanctuaire qui lui est dédié.
Son culte semble s'être établi en France dès sa canonisation puisqu'on trouve une statue d'elle exécutée par Thibaud Maitrier pour l'église Saint-Exupère de Toulouse reconstruite par les carmes entre 1620 et 1623.
Au Québec, un quartier situé au nord de la ville de Laval porte le nom de Sainte Rose.
La légende raconte que sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s´écria : « Désormais, tu seras ma Rose », changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu´eut plus tard la jeune fille.
Citations de la Sainte
A part la Croix, il n'y a pas d'autre échelle pour atteindre le Paradis.
Le Seigneur a dit d'une voix forte : que tous les hommes sachent que la grâce arrive après la peine, qu'ils sachent que sans avoir porté le fardeau des afflictions, ils ne peuvent atteindre les hauteurs de la Grâce, qu'ils apprennent que les dons de la Grâce augmentent au fur et à mesure que le fardeau s'alourdit, que les hommes ne se trompent pas, il n'y a qu'une voie pour rejoindre le Paradis, et la Croix est la seule route pour y accéder.
Nous n'obtiendrons pas la Grâce si nous ne souffrons pas. Nous devons supporter peine après peine pour rejoindre la nature divine, la gloire promise aux enfants de Dieu, et le parfait bonheur de l'âme.
Si l'homme savait combien est suave la possession de la Grâce divine, combien précieuse elle est, combien de joies et d'exaltation elle procure, personne ne pourrait se plaindre de la croix qu'il faut porter.
Saint Laurent

Naissance : | Vers 210 ou 220 à Huesca en Espagne |
Décès : | En 258 à Rome |
Béatification : | 15 avril 1668 par Clément IX |
Canonisation : | 2 avril 1671 par Clément X |
Fête : | 10 août (le 6 août en Suisse) |
Attributs : | Dalmatique : vêtement liturgique, insigne de l'ordre des diacres, Evangile : gril, calice (contenant des pièces d'or ou une bourse), croix processionnelle. |
Patronne : | Des pauvres, des pompiers, des cuisiniers et des rôtisseurs, des charbonniers, des libraires et des bibliothécaires. Réputé guérir des brûlures et protéger des incendies |
Vie et martyre
Laurent , serait né vers 210 ou 220 en Espagne, à Huesca, et mort martyr sur un gril en 258 à Rome.
Son père s'appelait Orence, et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques il fut envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II.
Entre le maître et l’élève s'instaura une communion et une familiarité qui, avec le passage du temps, augmenta et se cimenta. Entre temps, l’amour qu'ils portaient tous les deux pour Rome, centre de la chrétienté et ville-siège du vicaire du Christ, augmenta au point de suivre un flux migratoire alors très intense et de quitter l’Espagne pour la ville où l’apôtre Pierre avait établi sa chaire et rendu le témoignage suprême.
C'est donc à Rome, au cœur de la catholicité, que maître et élève purent réaliser leur idéal d’évangélisation et de mission. Lorsque le 30 août de l’année 257, Sixte II monta sur le trône de Pierre - pour un pontificat qui devait durer moins d’un an, il confia à son ancien élève et ami Laurent la charge délicate de proto diacre, c’est-à-dire premier des sept diacres de l'Église romaine. Il avait, en cette qualité, la garde du trésor de l'Église et était chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres.
A cette époque l'empereur Valérien publia de sanglants édits contre les chrétiens, et le pape saint Sixte fut une des premières victimes de cette persécution. Le jour où l'on conduisait au supplice le vénérable pontife, Laurent dont le plus ardent désir était d'être associé à son martyre, le suivait en versant des larmes et lui disait : « Où allez-vous, mon père, sans votre fils ? Saint pontifie, où allez-vous sans votre ministre ?» Saint Sixte lui répondit : « Je ne vous abandonne point, mon fils ; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées ; vous me suivrez dans trois jours ». Après l'avoir ainsi consolé, il lui ordonna de distribuer aux pauvres toutes les richesses dont il était dépositaire, pour les soustraire à la cupidité des persécuteurs. Laurent distribua donc aux indigents tout l'argent qu'il avait entre les mains, puis il vendit les vases et les ornements sacrés, et en employa le produit de la même manière. Il aurait même expédié à ses parents la coupe utilisée par Jésus-Christ lors de la Cène (le Saint Calice), qui faisait partie de ce trésor. Ce calice se trouve dans la cathédrale de Valence. C'est la raison pour laquelle le saint, qui dispensait généreusement des aumônes, est le patron des pauvres.
Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l'empereur en avait besoin pour l'entretien de ses troupes : « J’avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu’elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Le préfet accorda trois jours de délai.
Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l’Église ; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant : « Voilà les trésors de l'Église que je vous avais promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l'Église n'a point d'autres richesses ».
A cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Alors ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un lit de fer en forme de gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu. Au milieu de ses horribles tourments, le saint martyr, sans faire entendre une plainte, pria pour l'église de Rome. Quand il eut un côté tout brûlé, il dit au juge : "Je suis assez rôti de ce côté, faites-moi rôtir de l'autre." Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme.
Culte
Saint-Laurent est ordinairement représenté par les artistes, tenant d'une main un gril, de l'autre le livre des Évangiles.
La générosité avec laquelle il s'illustra dans le service des démunis - la fonction des diacres - a fait de Laurent le patron des pauvres.
Sommé de livrer les trésors de l’Église de Rome, en particulier les Livres Saints, Laurent rassemble les pauvres, et les présente au magistrat comme « le vrai trésor de l’Église » : c’est pour avoir protégé les Livres Saints qu’il est le patron des libraires et des bibliothécaires.
Condamné à être brûlé sur un gril ardent, il s’adresse en mourant au bourreau et lui dit : « c’est rôti d’un côté, retourne-moi de l’autre ». C’est à cause de ce dernier épisode qu’il est le patron des pompiers, des rôtisseurs et des charbonniers, et réputé guérir des brûlures et protéger des incendies.
En mémoire du saint
Fleuve Saint-Laurent
Le grand fleuve canadien, le Saint-Laurent, a été nommé en son honneur, car Jacques Cartier aurait navigué pour la première fois sur le fleuve un 10 août, jour de la Saint Laurent. Une statue de Saint-Laurent est installée le long du fleuve Saint-Laurent, dans la région des Mille-Isles (Ontario et New York). Sculptée par James Smith des Campbell Monuments Limited de Belleville, cette statue de 20 pieds de hauteur, pèse 16 tonnes. Elle est taillée en pierre calcaire de l'Indiana
Le palais de l'Escurial inspiré par le gril de saint Laurent ?/b>
Le roi d'Espagne Philippe II gagna l'importante victoire de Saint-Quentin en 1557 le jour de la Saint-Laurent. Pour remercier le ciel, il fit bâtir son palais de l'Escorial près de Madrid sur le plan, dit-on, du gril de Saint-Laurent.
Les « Perséides »
Les Perséides, pluie d'étoiles filantes que l'on observe dans le ciel d'été autour du 12 août, sont également appelées « larmes de saint Laurent ».
Quartier de Grenoble
L'un des plus anciens quartiers de Grenoble est le quartier Saint-Laurent où un complexe funéraire est attesté dès la fin du IVè siècle lors de la christianisation de la ville. Par la suite, divers édifices religieux se sont construits au fil des siècles à cet endroit précis motivant en 1983 la désacralisation de l'église Saint-Laurent pour faire du site le musée archéologique Grenoble Saint-Laurent.
Reliques
L'empereur Constantin lui fit bâtir à Rome une superbe église, qui est une des cinq patriarcales et une des sept principales stations, gouvernée aujourd'hui par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Le corps de ce saint Martyr y est honoré. L'on y conserve aussi quelques morceaux du gril sur lequel il a été rôti ; et, dans la muraille, de l'un des côtés du chœur, l'on montre une pierre de marbre, sur laquelle il fut mis après avoir été grillé, et où il reste encore quelques marques de son sang et de sa chair. Le pape saint Damase honora aussi sa mémoire d'une autre église qui est collégiale, et qui se nomme Saint-Laurent in Damaso, où l'on conserve de sa cendre et des charbons qui servirent à le rôtir. Il y a encore, dans la même ville, Saint-Laurent in pane et pernâ, bâtie sur le lieu de son martyre, où l'on garde un des ossements de ses bras, avec quelques autres charbons de son brasier. Saint-Laurent in fonte, à l'endroit où ce grand Saint fit sortir une fontaine dont il se servit pour baptiser les nouveaux chrétiens. Saint-Laurent in Lucinâ, où il y a de sa chair brûlée teinte de son sang, et de ses cendres. L'on y voit aussi la fourche de fer dont les bourreaux se servirent pour attiser le feu, et le linge dont un ange vint essuyer ses plaies. Il y a de plus Saint-Laurent in Borgo Vecchio, Saint-Laurent le Petit, et Saint-Laurent in Miranda. Dans le reste de l'Italie, les cathédrales de quelques villes sont dédiées à saint Laurent.
A Constantinople, l'impératrice Pulchérie fit bâtir une belle église en son nom, où elle mit de ses reliques ; et l'empereur Justinien la rendit, depuis, encore plus magnifique. Dans toutes les autres parties de la chrétienté, ce très-illustre Martyr a toujours été en singulière vénération. La France est enrichie de plusieurs de ses ossements et des instruments de son martyre. On voit au trésor de Saint-Denis quelques pièces de son gril, et il s'en trouve aussi des morceaux en l'église de Saint-Vincent, au Mans, qui y furent apportés par saint Domnole, évêque de la même ville. On montre à Laon, dans l'abbaye de Saint-Martin, de l'Ordre des Prémontrés, une partie de son bras gauche encore couvert de sa peau toute rôtie ; et au Puy-en-Velay, dans la cathédrale, une partie de son bras droit. Les autres parties sont à Rome, à Saint-Laurent in pane et pernâ, et en l'église de Saint-Marc. Saint Grégoire de Tours écrit que l'Église de Limoges, et plusieurs autres, ont aussi de ses reliques.
Sainte Thérèse de Lisieux

Naissance : | 2 janvier 1873 à Alençon, Orne, France |
Décès : | 3 septembre 1897 (à 24 ans)à Lisieux, Calvados, France |
Béatification : | 29 avril 1923 par Pie XI |
Canonisation : | 17 mai 1925 par Pie XI |
Docteur de l'Eglise : | 19 octobre 1997 par Jean-Paul II |
Fête : | 1er octobre |
Sainte Patronne : | des Missions, de la France, de la Russie, des infirmes du Syndrome d'immunodéficience acquise, des fleuristes et jardiniers, de la perte des parents, de la tuberculose, du Collège Russicum |
Attributs : | Porte un habit de Carmélite, et tient dans ses mains une croix entourée de roses. |
Marie-Françoise Thérèse Martin, est connue en religion sous les appellations de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse.
Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort, en fait l'une des plus grandes saintes du XIXe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.
Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc canonisée en1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.
Fille d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à l'âge de quatre ans et demi. Elle est la dernière de neuf enfants dont quatre mourront en âge. Les cinq autres, toutes des filles, deviendront religieuses. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère.
Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Surmontant les obstacles, elle aussi entre au carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de la tuberculose le 30 septembre 1897 à l'âge de vingt-quatre ans.
La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Ici réside un des paradoxes de Thérèse de Lisieux : morte inconnue puisque cloîtrée, elle est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».
Édifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.
Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort, en fait l'une des plus grandes saintes du XIXe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.
Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc canonisée en1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.
Fille d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à l'âge de quatre ans et demi. Elle est la dernière de neuf enfants dont quatre mourront en âge. Les cinq autres, toutes des filles, deviendront religieuses. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère.
Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Surmontant les obstacles, elle aussi entre au carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de la tuberculose le 30 septembre 1897 à l'âge de vingt-quatre ans.
La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Ici réside un des paradoxes de Thérèse de Lisieux : morte inconnue puisque cloîtrée, elle est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».
Édifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.
Saint Antoine de Padoue

Naissance : | Vers 1195 à Lisbonne (Portugal) |
Décès : | 13 juin 1231 près de Padoue (Italie) |
Canonisation : | 30 mai 1232 par Grégoire IX |
Déclaré Docteur de l'Eglise en 1946 | |
Fête : | 13 juin |
Saint patron : | du Portugal, des marins, des naufragés et des prisonniers, des pauvres, des animaux, des oppressés, des femmes enceintes, des affamés, des cavaliers, des natifs américains (amérindiens), le patron contre la stérilité. Il est traditionnellement invoqué pour retrouver des objets perdus ou des choses oubliées.Des pauvres, des pompiers, des cuisiniers et des rôtisseurs, des charbonniers, des libraires et des bibliothécaires. Réputé guérir des brûlures et protéger des incendies. |
Principaux attributs : | la bure franciscaine, l'Enfant Jésus, une mule, un livre, des poissons, un cœur enflammé, un lys. |
Vie
Fernando Martins de Bulhões est né dans une famille noble et militaire. Descendant de Charlemagne, il est apparenté à la famille de Godefroy de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie, avoué du Saint Sépulcre, de qui sont issus les rois de Jérusalem, dont une branche s'est implantée au Portugal.
Entré jeune chez les ermites de Saint-Augustin, il y fait d'excellentes études à Saint-Vincent de Fora, puis au monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il est ordonné prêtre.
En 1220, les dépouilles des franciscains morts martyrs au Maroc sont ramenées au Portugal. Le témoignage de ces vies le bouleverse et le conduit à demander son admission parmi les disciples de François d'Assise ; il y devient « frère Antoine ».
À sa demande, il part en mission au Maroc, mais doit être rapatrié en Europe dès 1221 à cause de problèmes de santé. Son bateau est dérivé par les vents sur la côte de Sicile, où il rencontre les franciscains de Messine. Il participe au côté de François d'Assise au Chapitre général du 30 mai 1221, et passe près d'un an au couvent de Montepaolo, pratiquement isolé du reste de la communauté.
En 1222, lors de l'ordination de plusieurs franciscains, il doit prendre la parole à la place d'un frère et montre un grand talent d'orateur et d'érudit. François d'Assise l'envoie alors prêcher en Italie et en France. Il prêche et enseigne la théologie à Bologne, puis va s'établir dans le sud de la France, à Toulouse, et Montpellier.
Antoine connaissait très bien la théologie, et ses prédications rencontrent un succès important, favorisant la conversion de nombreux cathares. Il fonde un monastère à Brive, où il réussit de nombreuses conversions. Tout comme Vincent Ferrier et Torquemada, il sera d'ailleurs surnommé le « marteau des hérétiques ». Sa connaissance remarquable des Saintes Écritures lui font conférer le titre de « Trésor vivant de la Bible » par le pape Grégoire IX en personne, qui l'admire beaucoup.
En 1226, il est custode de Limoges et, en 1227, après la mort du fondateur de son ordre, François d'Assise, il est provincial d'Italie du Nord, tout en continuant ses prêches et ses controverses face aux albigeois. La tradition rapporte qu'en 1227, au moment de son retour de France, il aurait fait édifier un sanctuaire dédié à la Bienheureuse Vierge des Grâces dans la ville de Gemona del Friuli située dans le Frioul (Italie). Gemona abritait à l'époque une importante communauté de patarins, secte considérée comme hérétique, et contre laquelle Antoine prêchait. Ce sanctuaire, qui existe toujours, sera le premier consacré à saint Antoine dans le monde.
En 1230, au chapitre, il renonce à sa charge de ministre provincial. Il est alors envoyé à Rome, où il devient l'un des conseillers du pape Grégoire IX, qui s'interroge sur la validité du Testament de François d'Assise. En 1231, il est envoyé à Padoue (Vénétie), où il poursuit ses prêches durant le Carême. Il meurt d'hydropisie et d'épuisement le 13 juin suivant, à Arcella, près de Padoue. Si son apostolat dura moins de dix ans, le rayonnement de ses paroles et de ses actes aura une portée internationale jusqu'à nos jours.
Canonisation et culte
Antoine est canonisé dès le 30 mai 1232 par le pape Grégoire IX, en raison d'une quarantaine de guérisons. Les foules viennent nombreuses. Aujourd'hui encore, elles se pressent dans la basilique de Padoue, en Italie. Le culte du saint se répand surtout aux XVe et XVIe siècles. Il devient le saint national du Portugal, dont les explorateurs le feront connaître au monde entier ; au début du XVIIIe siècle, au Congo, le mouvement antonianiste lancé par Kimpa Vita fait de lui un « second dieu ». Il est ainsi le patron des marins, des naufragés et des prisonniers. Également vénéré en Italie, son culte sera ensuite propagé en France par l'immigration italienne après la Première Guerre mondiale.
À partir du XVIIe siècle, il est également invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé et, enfin, pour exaucer un vœu. L'idée d'invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur (qui deviendra un pieux novice) lui aurait dérobé ses commentaires sur les Psaumes et se serait ensuite senti obligé de les lui rendre.
Les récits le concernant contiennent de nombreux épisodes surnaturels, comme sa faculté de bilocation, celle de se faire entendre et comprendre des poissons, ou l'épisode selon lequel il aurait une nuit tenu l'Enfant Jésus dans ses bras.
François d'Assise lui a écrit une lettre lui autorisant l'« enseignement aux frères de la sainte théologie », sous certaines conditions.
Iconographie
Au Moyen Âge, les représentations de saint Antoine de Padoue sont assez rares, mais elles deviennent très courantes à partir du XIVe siècle. La plupart des églises comptent aujourd'hui une statue de lui. Il est généralement représenté comme un homme chétif (alors qu'il était d'une forte corpulence), vêtu de la bure franciscaine nouée par une cordelière à trois nœuds, et tenant dans ses bras l'Enfant Jésus et en main un exemplaire de l'Evangile.
On le représente aussi souvent prêchant aux foules ou aux poissons, en discussion avec François d'Assise, guérissant des malades, remettant en place la jambe qu'un homme s'était coupée en signe de pénitence, faisant s'agenouiller une mule devant le Saint Sacrement pour convaincre un Juif qui doutait de la présence réelle de Dieu dans l'hostie, ou encore assistant à l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus (assis ou debout sur un livre).
Notre Dame du Perpétuel Secours

Notre-Dame du Perpétuel Secours est une icône miraculeuse datant du XIVe siècle, (Imago Beatae Mariae Virginis miraculis illustris) universellement connue, de type bysatin dite Strastnaya ("aux instruments de la Passion"). Fête : le 27 juin en France et le 13 août chez les orthodoxes |
L'icône
Les STRASTAÏAS ou Vierges des douleurs, apparaissent dès le XIIe siècle dans la peinture byzantine. Certains auteurs pensent qu'elles peuvent être encore plus anciennes. Elles se multiplient au XIVe et au XVe siècles. Vers 1492 un iconographe crétois Andrea RICCO (ou RITZOS), crée l'archétype d'une vierge douloureuse particulière qu'on appellera “Notre Dame de la Passion” ou “Notre Dame du Perpétuel Secours” ou encore, en Russie, “Strastaïa", “Notre Dame du pressentiment de la Passion”, “Notre Dame de l'incarnation Rédemptrice” ou “Vision Terrible”.
Sur un fond d’or éclatant, apparaît la Vierge Marie portant, sur son bras gauche, l’Enfant Jésus. Un voile bleu foncé couvre sa tête. Sur la partie supérieure du voile, apparaît une étoile rayonnante. Au-dessus de la Vierge, à droite et à gauche, dans les coins supérieurs de l'icône, on lit : (ΜΗΤΗΡ ΘΕΟΥ) abréviation de Mère de Dieu.Ces abréviations dérivent du slavon et du grec.
L’Enfant Jésus est dans les bras de sa Mère. Mais, au lieu d’arrêter son regard sur elle, il rejette la tête un peu en arrière et tourne les yeux vers l’objet qui met sur son doux visage un sentiment de frayeur. Ses deux petites mains serrent la main droite de sa Mère comme pour implorer sa protection. Il se rejette si vivement vers elle que sa sandale du pied droit se détache et n’est plus retenue que par une courroie. Au-dessus de son épaule, on lit : (ΙΗϹΟΥϹ ΧΡΙϹΤΟϹ) pour Jésus Christ.
La pose de l’Enfant Jésus, le sentiment d’effroi peint dans ses traits, s’expliquent par la présence de deux archanges placés de part et d’autre et portant les instruments de sa future passion :


Par la scène émouvante qu’elle offre à nos regards, cette antique icône nous suggère des enseignements : L’élan de Jésus vers sa Mère, témoin du même spectacle, et la tendre et confiante pression de leurs mains unies, nous disent que Marie fut pleinement associée par son divin Fils, dès avant le Calvaire, à ses souffrances et à son œuvre de rédemption.
Jésus, de son côté, en se réfugiant dans les bras de sa Mère, nous apprend que ce cœur maternel est notre refuge assuré, perpétuellement offert à nos craintes et à nos peines. Ses mains abandonnées entre les mains de Marie nous disent que celles-ci disposent de sa toute-puissance. Par tout cet ensemble, Marie se montre à nous et nous est montrée par Jésus comme la Mère de Dieu, la Mère des hommes, celle qui, pour remplir sa mission providentielle, accepta la plénitude de la douleur et reçut la plénitude de l’amour et du pouvoir.
Un résumé du plan de Dieu Plus sans doute qu'aucune autre, l'icône de la Passion résume parfaitement le mystère du plan de Dieu. Depuis l'Incarnation jusqu'à la Résurrection Glorieuse en passant par la mort sur la Croix, évoquant l'Eglise en la personne de la Vierge et son rôle salvateur.
Jésus, de son côté, en se réfugiant dans les bras de sa Mère, nous apprend que ce cœur maternel est notre refuge assuré, perpétuellement offert à nos craintes et à nos peines. Ses mains abandonnées entre les mains de Marie nous disent que celles-ci disposent de sa toute-puissance. Par tout cet ensemble, Marie se montre à nous et nous est montrée par Jésus comme la Mère de Dieu, la Mère des hommes, celle qui, pour remplir sa mission providentielle, accepta la plénitude de la douleur et reçut la plénitude de l’amour et du pouvoir.
Un résumé du plan de Dieu Plus sans doute qu'aucune autre, l'icône de la Passion résume parfaitement le mystère du plan de Dieu. Depuis l'Incarnation jusqu'à la Résurrection Glorieuse en passant par la mort sur la Croix, évoquant l'Eglise en la personne de la Vierge et son rôle salvateur.
Localisation
Elle serait parvenue à Rome en 1480. Selon la tradition elle aurait appartenu à un riche marchand crétois qui, en voyage vers Rome mais se sentant proche de la mort la confia à un ami. L'épouse de cet ami garda ce tableau qui lui plaisait, jusqu'à ce que la Vierge leur apparaisse pour leur demander à être vénérée sous le nom de : « Notre-Dame du Perpétuel Secours », dans l’église Saint-Mathieu de Rome, à l'emplacement de l'ancien oratoire de saint Clet, chez les religieux Augustins.
Elle disparut pendant la Révolution française en 1798 lorsque l'église Saint Mathieu fut détruite; on la redécouvrit au XIXe siècle en 1863 grâce à Michèle Marchi, et le Pape la confia aux Rédemptoristes qui la placèrent alors dans l'église Saint-Alphonse nouvellement construite sur le site de l'église Saint-Mathieu.
On en trouve une représentation dans les églises catholiques du monde entier et elle a donné son nom à de nombreuses églises, chapelles, basiliques, hôpitaux, écoles, congrégation, confréries. Elle est patronne d'Haïti depuis une épidémie de vérole en 1882. Elle est fêtée le 27 juin en France et le 13 août chez les orthodoxes.
Le Père Charles de Foucauld priait souvent la Vierge sous ce nom et en peindra un tableau. Il appellera son ermitage chez les clarisses « Notre-Dame du Perpétuel Secours ».
Dévotion populaire
Elle était très vénérée par saint Alphonse de Liguori, fondateur des Rédemptoristes, car la sandale de l'Enfant Jésus qui se détache signifierait le « rachat », (coutume israélite de donner sa sandale pour conclure un marché) donc la Rédemption (de redimere, racheter), par conséquent le rachat de toute l'humanité perdue par le péché originel du pouvoir du démon, par Jésus-Christ lors de sa Passion. Jésus regarde donc l'ange lui tendant les instruments de sa passion et non sa Mère comme sur d'autres icônes tandis que la Vierge, nous regardant plutôt que son enfant, peut être considérée comme une Mère universelle, celle du Sauveur de tous les hommes.
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